Mauvaise nouvelle pour les Allemands, qui sont parmi les premiers consommateurs de viande ou de produits dérivés en Europe avec 39% des apports quotidiens de calories contre 25% en Italie par exemple : selon The Guardian, leur agence fédérale en charge de l’environnement vient de leur demander très officiellement, au nom de l’écologie, de repenser la place de la viande dans leur régime alimentaire pour revenir au niveau de consommation d’avant-guerre (où la viande n’était consommée que le dimanche ou lors d’occasions spéciales), en s’inspirant du régime des pays méditerranéens.
De leur côté, les hôpitaux britanniques ont également annoncé cette semaine leur intention de développer les menus sans viande, dans le cadre d’une politique plus globale de lutte contre le changement climatique (elle-même inspirée par l’engagement du gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 80% d’ici 2050). Il faut dire qu’une étude a révélé l’an passé que les hôpitaux anglais représentent 3% des émissions du pays, avec autant de contribution au changement climatique qu’un pays comme l’Estonie, essentiellement via les bâtiments et les transports mais aussi du fait de l’alimentation servie. L’an dernier, les hôpitaux britanniques ont servi 129 millions de repas, pour un coût total de 312 millions de livres – et ils veulent donc désormais réduire les achats de viande et de produits laitiers (ainsi d’ailleurs que ceux d’eau en bouteille), tout en augmentant les quantités de fruits et légumes frais, avec un double effet positif sur le climat et sur la santé des patients. Rappelons que la production de viande représente, selon les estimations, entre 10% et 20% des émissions globales de gaz à effet de serre, et que certaines associations spécialisées comme Compassion in World Farming affirment que diminuer de moitié nos consommations de viande serait plus efficace pour le climat que de réduire de moitié notre utilisation de transport polluant.