La publication ce mois-ci par Que Choisir d’un dossier sur les cosmétiques bio intitulé "Quelle est leur vraie nature ?" risque de faire grand bruit : selon le magazine de l’Union Française des Consommateurs, les cosmétiques bio ne sont pas toujours aussi biologiques ni même aussi naturels qu’ils l’affichent. Les tests menés par Que Choisir portent sur la sécurité d’utilisation, la vérification des ingrédients (notamment des conservateurs), la teneur en allergènes et la tolérance. Première conclusion : une pincée de plantes issues de l’agriculture biologique dans une formule ne suffit pas à faire un cosmétique bio - et certains produits de l’Occitane ou d’Yves Rocher dégringolent dans le classement au motif que leurs revendications ne sont garanties par aucun contrôle extérieur. L’Occitane, par exemple, propose une crème à l’huile essentielle d’immortelle biologique (épinglée sur le même sujet par l’émission TV Capital ce week-end) … mais dont les autres ingrédients ne sont pas bio et ne diffèrent pas beaucoup des cosmétiques standard (parabènes, PEG, phénoxyétanol, etc.). Dans le même esprit, Persavon (non cité dans le dossier Que Choisir) a lancé récemment une gamme de gels-douche composé à 97% d’ingrédients naturels (en tête desquels… l’eau, ingrédient principal du produit !) et à base d’extraits végétaux issus de l’agriculture biologique qui, quoique présents en toute petite quantité, permettent d’afficher en majuscules le terme « BIO » sur la face avant des produits…
Autre enseignement de l’enquête Que Choisir : les labels sont un vrai "plus" dans cette cacophonie, même s’ils se multiplient et recouvrent des garanties variées – les plus fiables restant Cosmebio, BIDH ou Nature & Progrès. Enfin, beaucoup de marques bio pêchent par suremballage peu écologique, et même dans certains cas donnent l’illusion d’un flacon plus grand grâce à un étui surdimensionné. En tête des entreprises les mieux notées par Que Choisir, on retrouve, sans surprise, les marques pionnières du genre Logona, Lavera et Weleda.