Imaginée d’abord par le regretté éco-designer Thierry Kazazian (dans son livre « Il y aura l’âge des choses légères » publié en 2003), l’idée d’un club de sport qui serait en même temps une centrale électrique, récupérant l’énergie renouvelable et gratuite des appareils de fitness (vélos, tapis de courses, stepper, rameurs, etc.), a fait son chemin. Ainsi la marque de sandales et chaussures de sport Mion Footwear a-t-elle récemment éclairé son stand sur le salon des sports de plein air de Salt Lake City grâce à des vélos sur place… et à la contribution énergique de ses visiteurs ! Plus fort encore : un club de gym de Seattle, Total Body Turnaround, est en train de travailler à alimenter sa salle uniquement à partir d’une combinaison de panneaux solaires et d’énergie récupérée des machines de fitness. Adam Boesel, le directeur de la salle, s’est inspiré pour cette initiative du California Fitness, un club de Hong-Kong qui a récemment eu les honneurs du Wall Street Journal pour son expérience pionnière sur le sujet. Si elles fonctionnent simultanément, les 13 machines équipées d’un générateur produisent environ 300 watts - de quoi alimenter 3 téléviseurs, 5 ampoules de 60 watts ou plusieurs centaines d’iPods… et en attendant les 13 ampoules situées au dessus des machines ! Pas de quoi couvrir les besoins en énergie de la salle, ni d’ailleurs de quoi rentabiliser l’investissement initial pour le moment, mais au moins cette énergie n’est pas perdue et les sportifs adorent l’idée…