Malgré des publicités de plus ou moins bon goût ("le tampon qui ne fuit pas ses responsabilités", "Comme vous, je n'aime pas perdre" sur une annonce publicitaire parue dans l'Equipe et montrant le fondateur suisse de la marque), de promesses technologiques dont il est difficile d'éprouver la valeur ajoutée ("1ère mondiale", "unique tampon fabriqué dans des conditions cliniques", "Barrier-System" assurant un déploiement du tampon en entonnoir et une barrière physique contre les fuites) et des arguments solidaires pas forcément clairs (une partie des revenus, mais l'histoire ne dit pas combien, est versée à la recherche sur le SIDA... en réalité menée par une société-soeur du groupe), Be Easy a quand même le mérite de renouveler le peu dynamique marché des protections hygiéniques. Car la véritable innovation Be Easy n'est pas la plus valorisée dans sa communication : vendue exclusivement sur Internet, ce tampon n'est commercialisé que sous la forme d'une formule d'abonnement de 6, 9 ou 12 mois où le service vient enrichir le produit (et fidéliser les clientes au passage) dans une approche qui n'est pas sans rappeler l'économie de fonctionnalité ou l'innovation d'Aboneobio sur les achats quotidiens récurrents (le bio en moins). Ainsi, "finie la contrainte des achats de tampons, les pense-bêtes perdus, les scenarios catastrophes le jour J..." : la cliente choisit sa durée d’abonnement, la date du premier envoi, la composition de son assortiment par envoi (nombre de sachets et tailles de tampons), la fréquence des livraisons à domicile ainsi que le mode de paiement (comptant, trimestriel ou mensuel). Bilan des courses, selon Be Easy, sur la base de son lancement en Suisse : une économie pour ses clientes pouvant aller jusqu'à 60 euros par an sur une dépense globale annuelle située entre 130 euros (avec Be Easy) et 200 euros (dépenses au fil de l'année, sans Be Easy). L'occasion de rappeler que durant sa vie, une femme utilise au moins 11 000 tampons ou autres protections sanitaires jetables. Notre suggestion : dans ce contexte, pourquoi ne pas, quitte à changer ses habitudes, tester la coupe menstruelle en silicone, qui pour une somme de 13 à 30 euros environ (voir notamment les marques Mooncup et Meluna) a le mérite d'éviter une fois pour toutes aux femmes des dépenses en produits jetables dont la fabrication et l'élimination ont aussi un impact sur l'environnement ?
Pour en savoir plus, consultez notre fiche-produit sur les protections hygiéniques.