Le développement récent des AMAP (associations pour le maintien de l’agriculture paysanne) l’atteste : l’utilité de ces systèmes de distribution fondés sur l'abonnement de paniers bio en vente directe par des producteurs locaux est désormais reconnue, tout comme leurs bienfaits pour la santé ou le porte-monnaie des consommateurs, pour l’économie locale, pour l’agriculture bio de notre territoire, pour la démocratie locale, pour la sensibilisation au développement durable. Autour de la seule ville de Nantes, près d’une soixantaine d’AMAP existent sur le département, fournissant un millier de ménages en produits issus de l’agriculture biologique locale - et les listes d’attente de personnes souhaitant s’inscrire dans une AMAP s’allongent de jour en jour.
Mais pour créer ce type d’association, la difficulté majeure n’est pas de trouver des consommateurs mais des lieux de distribution : c’est ce qui a amené le Maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault, à suivre la proposition des élus verts qui demandaient la possibilité que les préaux des écoles nantaises deviennent des lieux de distribution pour les AMAP le week-end. En effet, les écoles sont implantées dans tous les quartiers et forment de lieux de grande proximité. En outre, les distributions d’AMAP n’impliquent pas d’échange d’argent et se déroulent en dehors de la fréquentation des mêmes lieux par les enfants. Une façon judicieuse d’inventer la ville de demain chère à certains, avec des lieux urbains aux fonctions diversifiées et complémentaires (école la semaine et lieu de distribution alimentaire le week-end) évitant les trajets inutiles autant que les endroits déserts une partie du temps, et stimulant au passage la vie des quartiers.