Indémodable et familier (nous en possédons en moyenne 1,5 par personne), le jean est aussi opaque : son étiquette ne dit rien sur ses impacts sociaux et environnementaux, alors qu'on sait que les coulisses de l'industrie textile ne sont pas toujours reluisantes. C'est ce qui a poussé le magazine consumériste 60 Millions de consommateurs à aller mener chez les principaux fabricants une enquête dont les résultats sont publiés dans le numéro de décembre, qui vient de sortir en kiosque. Et il y a fort à faire pour traquer l'origine et les impacts des composants du jean, puisque telle marque étudiée, par exemple, mêle sur un produit vendu en France du coton indonésien confectionné au Bangladesh, avec une fermeture éclair bangladaise et des boutons ou rivets venus de Hong-Kong ! Bilan : si les grandes marques sous le feu des médias comme Gap, H&M, Levis', Carrefour Tex ou Lee sont sans surprise les mieux classées pour ce qui concerne la robustesse de leurs engagements sociaux et environnementaux (on trouve quand même des grands en queue de classement : Diesel, Lee Cooper, Liberto, Pepe Jeans, etc.), seules quelques marques proposent du coton bio : Idéo, Levi's Eco, Ober, Machja et G Star. Et seul Idéo invite à éviter le sèche-linge dans la phase d'utilisation qui représente 41% des émissions de CO2 d'un jean.
Pour plus d'informations sur les impacts d'un jean tout au long de son cycle de vie, consultez notre fiche produit sur le jean.