Les consommateurs, moins pessimistes, sentent souffler le vent de la reprise sur 2010 mais confirment de nouveaux comportements d’achat post-crise : c’est la conclusion principale de la 12ème étude de Noël réalisée par Deloitte sur les intentions d’achat des consommateurs européens de 18 pays à l’occasion des fêtes de fin d’année. Malgré des améliorations dans leur perception de la situation économique, un sentiment d’inquiétude subsiste chez les consommateurs et bride nettement leur propension à dépenser, alors que les vitrines de Noël sont déjà en place : le budget des Français pour les fêtes de fin d’année devrait ainsi baisser de 3,5% en France et de 6,3% en Europe de l’Ouest. Certains pays anticipent des baisses de consommation très fortes - c’est le cas en Grande Bretagne, en Irlande, et en Espagne. L’étude confirme aussi que nouveaux comportements de consommation, plus rationnels et réfléchis, issus de la crise sont désormais installés : "un nouveau consommateur est progressivement apparu - privilégiant les produits "utiles" par rapport aux produits "futiles", préférant les produits durables, achetant de façon plus réfléchie et moins compulsive, comparant rationnellement les prix, jaugeant la qualité des innovations sur leur contenu réel… La crise a été un facteur d’apprentissage pour les consommateurs", soulignent les auteurs.
Des nouvelles pratiques d’achats font surface ou se sont installées : faire des cadeaux avec des produits d’occasion, revendre ses cadeaux après les fêtes, utiliser Internet pour trouver le meilleur prix, préférer des produits respectant le développement durable ou n’incorporant pas de travail des enfants - à prix sensiblement égal… Les chiffres sont éloquents : 3/4 des Européens et des Français sont hostiles à l'achat de produits fabriqués par des enfants, la même proportion de Français préfère acheter ce qui est produit dans l'hexagone… et plus des 2/3 sont sensibilisés aux contraintes carbone, ce qui n'empêche pas que 45% des consommateurs français de déclarer privilégier le prix par rapport à ces enjeux.
Il reste que 64% des Français plébiscitent les cadeaux utiles et ont du coup l'intention d'offrir de l’argent (suivi par les vêtements et les chèques-cadeaux) aux plus grands et des jeux éducatifs pour les petits (devant les jeux vidéo, qui arrivaient en tête l'an dernier). L'occasion rêvée, aussi, pour tester la seconde édition de notre certificat d'exemption de cadeau, à imprimer puis à donner à vos proches pour les exempter de l'obligation de vous acheter des cadeaux et les inciter à vous offrir, plutôt, un repas, une soirée ensemble, une partie de dames ou de tennis, etc.