WWF a lancé dans le courant de l’été un nouveau site web baptisé protegelaforet.com permettant aux consommateurs de mesurer l’impact de leurs achats quotidiens sur la destruction de la forêt. Le constat dressé par l’association écologiste est en effet alarmant : 13 à 14 millions d’hectares de forêts disparaissent encore tous les ans, malgré le cri d’alarme lancé au Sommet de la Terre en 1993, notamment en zone troplicale – les deux causes principales de la déforestation étant la transformation de la forêt en cultures agricoles et la surexploitation du bois. Cette déforestation a des conséquences graves sur le climat (modification des régimes de pluie, émissions de gaz à effet de serre estimées à 20%), et sur la perte de la biodiversité - puisque plus de la moitié des espèces animales et végétales vivants en milieu terrestre se trouvent dans les forêts. WWF rappelle que nos latitudes ne sont pas épargnées, car si la surface de forêt y augmente à nouveau, des espèces ont disparu et beaucoup sont menacées de disparaître, par la simplification des forêts à une ou deux espèces d’arbres.
L’association appelle donc les consommateurs à s’informer sur l’impact, direct ou indirect, qu'ont (à leur insu le plus souvent) leurs choix quotidiens sur la forêt. Tous les produits faits à partir de bois (mobilier, parquet, papier…) mais aussi beaucoup de produits agricoles, ou à base de produits agricoles, sont concernés, comme tout ce qui contient de l’huile de palme, ou la viande d’animaux nourris à base de soja. D’autres produits plus atypiques sont aussi évoqués, tels que l’or qui, du fait de son exploitation illégale, porte atteinte à la forêt. Le site prend aussi à rebrousse-poil quelques idées reçues, comme le fait que les bouchons en liège, par exemple, sont en réalité très bénéfiques, et non nuisibles, pour les forêts en Méditerranée dont il justifie le maintien (car on ne prélève que l’écorce).