Le Comité opérationnel chargé de l’expérimentation sur les antennes relais vient de rendre les résultats de la première phase d’expérimentation menée sur six communes à la Ministre de l’environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet. Ce Comité mis en place suite au "Grenelle des ondes" initié au printemps 2009 par les Ministères de l’environnement et de la santé, a pour but d’évaluer l’exposition des habitants aux ondes électromagnétiques et d’examiner les moyens pour la réduire. La première phase d’expérimentation portait sur six communes, représentatives des principales configurations d’exposition : Grenoble (38), Paris 14ème (75), Thiers (63), Kruth (68), Grand Champ (35) et Courbevoie (92). Et les premiers résultats sont plutôt positifs : le niveau moyen d’exposition est de 0,3 Volts par mètre (V/m) avec quelques points où ce niveau peut atteindre 12 V/m - des données qui sont dans tous les cas bien en dessous des 41 à 61 V/m fixés par la réglementation française (valeurs limites d’exposition, recommandées par les instances internationales et européennes, pour protéger la population de l’échauffement des tissus du corps humain, qui est aujourd’hui le seul effet biologique identifié pour l’exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes, selon le portail Radiofréquences-santé-environnement du gouvernement).
L’étude devrait se poursuivre à partir du mois d’avril : 16 communes vont expérimenter des moyens pour abaisser la puissance de l’exposition aux champs électromagnétiques des antennes relais – les résultats sont attendus pour la fin de l’année 2011. En attendant, la Ministre a déjà annoncé la possibilité dès 2012 pour chaque riverain d’une antenne relais de faire mesurer gratuitement le champ électromagnétique de son logement.
Malgré cela, les associations spécialisées comme Robin des Toits se plaignent, rappelle le quotidien Metro, de l’insuffisance des mesures face aux risques potentiels de la téléphonie mobile sur la santé. Ce mouvement, qui réclame notamment "la préservation et un accès facilité aux zones non encore couvertes pour les électrohypersensibles", a tenu à rappeler que, "pour poursuivre leur participation au Grenelle, les associations demandaient que le gouvernement reconnaisse explicitement 'la controverse scientifique', qu'il adresse un message clair en direction des femmes enceintes et des enfants." Il dénonce aussi l’insuffisance des valeurs limites légales, et demande que les tests d'abaissement des niveaux d'exposition aillent sous la barre de 0,6 Volt par mètre (et même jusqu'à 0,1 Volt / mètre), ce qui correspond à la valeur limite d'exposition qui devrait être en vigueur d'après de nombreux scientifiques indépendants.
Pour plus d’informations, voir notre Truc Vert sur les ondes électromagnétiques.