Après les rampes en bois certifié FSC des X-Games, l'industrie du skate continue à faire progresser ses infrastructures sur la voie de l'écologie… Réalisé en béton comme la plupart des skateparks, le skatepark Ed Benedict à Portland aux Etats-Unis est un espace gris plus vert que les autres : il alterne en effet les surfaces de béton avec des zones de végétation (arbres, plantes et même deux jardins filtrants ) conçues pour favoriser l'inflitration des eaux de pluie et limiter l'imperméabilisation de la surface. Avantage : dans une région pluvieuse (155 jours de pluie par an), l'eau de pluie rejoint la nappe phréatique en de multiples points d’infiltration – alors que sur les surfaces exclusivement bétonnées, l'eau glisse, engorge les canalisations et fait grimper anormalement vite le niveau des cours d'eau près des rares points où elle est déversée. Par ailleurs, les possibilités sont très nombreuses pour changer la composition du béton et incorporer certains déchets industriels peu valorisés. C’est ce qu’a démontré le "Green Skate Lab" de Washington, autre exemple de skatepark vert, dont le béton est fabriqué à partir de terre et de pneus usagés (tous trouvés, pour la petite histoire, dans des parcs nationaux et sur les berges du fleuve Potomac par des bénévoles de la ville). Notons également que de nouveaux bétons sont conçus aujourd’hui (notamment en réutilisant des déchets d’autres industries comme les laitiers de hauts-fourneaux) pour limiter l’impact écologique de la fabrication de ciment – qui représenterait environ 7% des émissions de CO2 dans le monde. Nos infrastructures de loisirs, qui ne sont souvent ni plus ni moins que des dalles de béton, pourraient donc être mieux conçues, avec l'écologie en ligne de mire (voir aussi notre article sur le snowpark écologique The Stash et plus généralement nos trucs verts "Sports de glisse" et "Sport").