Les consommateurs sont-ils prêts à payer plus cher pour des produits alimentaires de meilleure qualité ? C’est ce qu’a voulu savoir Fleury Michon au moment du lancement de sa nouvelle campagne affirmant son engagement au service du #MangerMieux. L’entreprise a donc demandé à IFOP de sonder les Français… Résultat : aux antipodes de la course aux prix le plus bas dont on voudrait nous faire croire qu’elle est avant tout le fait des consommateurs, plus de trois Français sur quatre sont prêts à dépenser plus d’argent pour des produits de meilleure qualité. Une large majorité de consommateurs se dit ainsi prête à payer plus cher un produit fabriqué localement (83%), qui permet de rémunérer justement les acteurs de la filière (82%), est produit sans pesticide (81%) et sans antibiotiques pour la viande (81%), est respectueux de l'environnement (80%), est sans OGM (77%) ou encore certifié bio (67%).
Naturellement, Fleury Michon s’intéresse tout particulièrement à la viande, du fait de son activité charcutière, et 81% des Français se disent donc prêts à payer leur viande plus chère si elle est certifiée "issue d' animaux élevés sans antibiotiques ". Et quitte à faire le choix d'une viande plus chère mais meilleure, ils sont aussi 58% à se dire prêts à en manger moins souvent. Ce choix alimentaire porte un nom : le flexitarisme, mouvement qui prend de l'ampleur face aux récents scandales sanitaires, aux cas de maltraitances dénoncés dans les abattoirs et aux inquiétudes de l'Organisation Mondiale de la Santé quant à une consommation régulière de charcuterie et de viande rouge.
Sur ce même sujet de la viande, une récente étude menée par Familles Rurales avait déjà montré que les Français réclamaient plus de transparence et de traçabilité sur la viande qu'ils achètent, dans un contexte où 70% des consommateurs repèrent bien l'origine sur la viande brute mais 30% seulement sur la charcuterie et seulement 9% sur les plats préparés - alors que l'origine de la viande est le premier critère de choix pour la viande brute ou transformée (à 23%), devant le prix (qui reste cependant important à 20%). Et d’ailleurs Fleury Michon s’était engagé dans la foulée à afficher l’origine des viandes sur tous ses produits (ladite origine serait française à 70% mais affichée sur seulement un tiers des produits pour l’instant).
Autre point d'intérêt pour les sondés de l’étude IFOP : la certification sans OGM (Organisme Génétiquement Modifié) des aliments courants (céréales, pâtes, riz...), pour laquelle ils pourraient également être prêts à dépenser plus. D’ailleurs ces dépenses doivent sans doute être vues plutôt comme un investissement puisque, selon Anthony Fardet, docteur en nutrition humaine, chercheur à l'INRA, mieux manger permettrait d'allonger son espérance de vie de 10 ans.
Une très large majorité des Français (98%) se dit par ailleurs concernée par la crise des agriculteurs, puisqu'ils estiment que ces derniers ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. Enfin, 80% des participants estiment aussi que ces sujets devraient être une priorité dans les programme des candidats aux élections présidentielles de 2017 : une bonne raison pour les candidats de tous bords de relire l’excellente tribune que Michael Pollan, éditorialiste du New-York Times et expert de l'alimentation, avait adressée au futur président des Etats-Unis Barack Obama avant son élection en 2008. A bon entendeur….