Comment consommerons-nous en 2030 ? C’est à cette question qu’a tenté de répondre L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) grâce à une étude prospective. Un scénario de consommation plus respectueuse de la planète et plus économe en ressources a été dressé par l’Agence, à l’horizon 2030. La consommation est au cœur des enjeux dépeints par l’ADEME, face aux menaces pesant sur les matières premières, l’eau et l’énergie. Au sein de ce scénario, 6 grands secteurs ont été analysés : l’habitat, la mobilité, l’alimentation, la consommation non alimentaire, les loisirs et la cultures, et les activités tertiaires et les services publics. Afin d’élaborer une vision prospective réaliste, l’ADEME s’est basée sur des analyses tendancielles des modifications des modes de production et des façons de consommer - en intégrant des formes d’échange encore parfois peu répandues (troc, achats groupés, louer ses biens, covoiturage, AMAP…) mais révélatrices d’une prise de conscience de la part des individus.
Que retenir de cette étude ? La principale proposition de l’ADEME est d’augmenter la qualité des services et des biens : consommer moins pour consommer mieux, un engagement que plus de 50% des Français sont prêts à tenir.
En matière d’habitat, l’ADEME a fixé des objectifs qui devraient permettre de diminuer de 35% les émissions de gaz à effet de serre liées à l’habitat. Il s’agit de réaliser 500 000 rénovations par an de logements existants, mais aussi de doubler le nombre de constructions neuves en bois et de réduire la part de maisons individuelles. L’utilisation des transports en commun et la proposition de véhicules plus légers utilisant des énergies moins carbonées permettraient de faire baisser à l’horizon 2030 les GES de 25%. Le gaspillage alimentaire, est aussi abordé, puisqu’il s’agit d’un enjeu fondamental pour la réduction des déchets, et que les efforts doivent avoir lieu aussi bien au sein des ménages que de l’agriculture et de l’industrie. Enfin, un allongement de la durée de vie des équipements électroniques et le développement de pratiques de locations, prêts ou de réparation constitue également un enjeu majeur en la matière.
Le développement de modes de vie plus sains et de pratiques plus économes invite à envisager cette transformation comme étant à notre portée : si chacun s’engage dans la transition énergétique et écologique, il sera possible d’aboutir à un modèle de consommation plus durable d’ici 2030.