Par essence lieu de passage où l'on ne ralentit éventuellement que pour déposer ses bagages ou prendre un café en attendant son train, la gare se veut aussi, désormais, lieu de vie. Un exemple : à partir de la rentrée de septembre 2010, à Roanne (Loire), les usagers réguliers du TER pourront aussi y déposer leurs enfants, puisque la gare TER de Roanne sera la première en France à accueillir une micro-crèche. Ouverte de 6h45 à 19h, cette nouvelle installation sera construite à la place de l'ancienne bagagerie et pourra accueillir, sur 170m2, neuf petits de 0 à 4 ans. Naturellement, en cas de retard des trains, la crèche adaptera ses horaires ! Cette initiative lancée par la région Rhône-Alpes en partenariat avec la SNCF coûtera près de 200 000€ et permettra l'embauche de quatre salariés spécialistes de la petite enfance. La priorité d'accès à la crèche sera donnée aux titulaires d'abonnement TER - une bonne nouvelle pour toutes les familles qui ne peuvent choisir la garde à domicile et qui ne trouvent pas de place en crèche pour leur bout’chou.
Cette action, loin d'être isolée, s'inscrit dans une démarche plus large des acteurs du transport ferroviaire pour ré-investir les gares et en faire des lieux attractifs, écologiques et pratiques, facilitant le quotidien de leurs usagers. C’est dans cet objectif, également, qu'apparaissent dans les gares SNCF de nouveaux commerces et services (voir par exemple les paniers de fruits et légumes produits par des agriculteurs locaux proposés dans les gares du Transilien). A Vienne, dans la région Rhône-Alpes, un espace multi-service propose ainsi depuis près d'un an, outre les services habituels (café, croissants, journaux…), des prestations plus originales comme relais-colis, pressing, centre wifi et même... prêt de parapluies. Fort de son succès, ce système va d'ailleurs être étendu à la gare de Voirons dans l'Isère. Et la RATP n'est pas en reste, qui se lance dans l'aventure en partenariat avec La Poste : les usagers empruntant la station Simplon (ligne 4) peuvent donc désormais récupérer leurs colis et recommandés directement au guichet du métro. Le "métro-boulot-dodo" de demain pourrait être bien différent de celui d’hier…