Emblème de l’alimentation moderne, la tomate est le légume préféré des français : sa consommation est de l’ordre de 15 kg en frais par an et par habitant, et de 18,4 kg sous forme transformée. Face à ce succès, la production de tomates connaît une dessaisonalisation et une délocalisation afin d’intensifier les cultures, ce qui pose de sérieux problèmes en matière de développement durable ! Car rappelons-le, la tomate n’est pas cultivable toute l’année sous le climat métropolitain, et celles vendues en hiver ont parcouru plusieurs milliers de kilomètres avant de se retrouver sur les étals des magasins… La consommation de tomates constitue donc un enjeu de taille, que ce soit au niveau de sa qualité nutritionnelle, de l’environnement ou de ses impacts socio-économiques. C’est pourquoi l’AFNOR a supervisé pendant quatre ans un travail collaboratif réunissant des instituts de recherche, des centres techniques et des professionnels de la filière (syndicats nationaux et internationaux), afin d’élaborer un guide gratuit évaluant les différentes formes d’impacts de la tomate. S’adressant aux producteurs mais aussi au grand public, le document de l’AFNOR offre de nombreuses recommandations afin de limiter les risques qui entourent la culture de la tomate, en se basant sur une analyse poussée du cycle de vie du produit et l’analyse des impacts et allant du producteur au consommateur. Par exemple, les producteurs sont invités à comparer les moyens de maximiser le taux de vitamine C tout en optimisant le taux de stockage en observant les résultats obtenus selon différentes méthodes de culture. Côté consommateur, un des gestes les plus simples à réaliser au quotidien est tout simplement d’acheter ses tomates durant la saison, c’est-à-dire de mai à septembre. L’idéal est même de se faire surtout plaisir durant les trois mois d’été où a lieu le « pic » de production, et profiter d’autres saveurs le reste de l’année !
Ce guide est donc l’occasion de rappeler l’importance des différents modes d’agriculture au sein des politiques de développement durable, touchant les dimensions écologique, nutritionnelle, économique et sociale. Et finalement, c’est bien le consommateur qui est la pièce centrale du puzzle : un changement ne peut avoir lieu sans informer chacun sur ces questions !
Pour plus d’informations, consultez notre fiche-produit sur les tomates.