À l’heure du double boom de la mode vintage et du zéro déchet, l’ONG Oxfam surfe sur cette tendance en lançant le « Dressing d’Oxfam », qui a ouvert ses portes le 14 décembre dernier dans le 11ème arrondissement parisien. L’ONG d’aide humanitaire historiquement engagée dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités dans le monde encourage une consommation responsable et plus particulièrement le commerce équitable. Car la vision d’un monde plus solidaire et plus juste passe également par une consommation plus durable, respectueuse des individus et de la planète, Oxfam se dresse face à l’hyperconsommation en se positionnant sur le marché de la mode de seconde main, de plus en plus plébiscitée par les Français pour des raisons économiques, éthiques et écologiques.
Le Dressing d’Oxfam s’inscrit dans la vision de l’association : proposer aux citoyens de mettre leur pouvoir d’achat au service de projets solidaires, ici à travers un mode de consommation alternatif. Après les premiers « charity shops » ouverts en Angleterre dans les années 1970 et désormais au nombre de 700 et l’exportation du concept en Europe et dans le monde, le Dressing d’Oxfam est aujourd’hui la sixième boutique de seconde main de l’ONG en France.
Vêtements, chaussures, sacs et accessoires de seconde main donnés par des particuliers y sont vendus à des prix attractif pour garantir une accessibilité au plus grand nombre. Mais le lieu compte aussi une sélection d’articles neufs des marques engagées Jules & Jenn, Atelier Unes, N’go, Histon Project, Le Basiq, Gayaskin, Umoja, Maison Alfa, Alory Paris ou encore Olly Lingerie. Les bénéfices permettent de soutenir financièrement les actions de l’association.
Associer enjeux solidaires et écologiques dans le secteur textile, le mouvement associatif Emmaüs le fait depuis 2002 avec sa Friperie Solidaire et plus récemment en ligne depuis 2016 avec l’« e-shop militant » Label Emmaüs, entre salariés en insertion et articles de seconde main.
Et si faire du neuf avec du vieux devenait la norme ? Les initiatives qui fleurissent laissent en tout cas espérer que ce mode de consommation aujourd’hui alternatif devienne, qui sait, celui de demain.