Décidément, les étiquettes carbone ont le vent en poupe : après l’Angleterre (Tesco, Innocent Drinks, etc.) et la France (Casino, Leclerc, etc.), elles débarquent dans l’empire du soleil levant. D’après un récent article du Guardian, le gouvernement japonais a annoncé le lancement d’un programme d’étiquetage auquel une trentaine d’entreprises nippones, agro-alimentaires (dont la marque de bière Sapporo, qui a déjà annoncé son engagement sur le sujet) ou pas (comme le distributeur Seven-Eleven et Matsushita), devraient participer de manière volontaire, à titre d’expérimentation. Contrairement à ce qui s’est passé en France (avec Casino, malgré l’existence de la méthodologie Bilan Carbone de l'ADEME) et d’une certaine façon en Angleterre (avec Tesco, malgré l’expérimentation collective menée par Carbon Trust), la méthodologie de calcul sera pilotée par les pouvoirs publics afin d’être parfaitement identique et homogène d’une entreprise à l’autre – favorisant ainsi la comparaison entre les produits. D’après les premières informations, l’étiquette japonaise donnera donc les contributions au changement climatique des différentes étapes du cycle de vie du produit : fabrication, distribution et fin de vie. L’exemple donné par le gouvernement japonais, celui d’un paquet de chips, révèle ainsi des émissions totales de 75 grammes de CO2, dont 44% viennent de la culture des pommes de terre, 30% de la production des chips, 15% de l’emballage, 9% du transport et 2% de la fin de vie. Pour voir l’étiquette, rendez-vous en avril 2009 dans les magasins et peut-être dès décembre 2008, sur un salon des éco-produits qui devrait avoir lieu à Tokyo.