Après le thème de la préservation des sols en 2015, la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture s’est vue confier pour 2016 la mise en œuvre de l’année internationale des légumineuses (AIL). Ses objectifs ? Sensibiliser l’opinion publique aux avantages nutritionnels des légumineuses dans le cadre d’une production vivrière durable, à l’appui de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les légumineuses, sous-groupe de la famille des légumes, désignent les plantes récoltées pour l’obtention de grains secs (pois chiches, lentilles, haricots secs, pois cassés…). Pour quels bénéfices ? Polyvalentes, les différentes variétés de légumineuses entrent dans la composition de plusieurs plats (haricots blancs en sauce, chili, dal indien, falafels…) qui participent à la diversité culinaire et culturelle. En termes de qualité nutritionnelle, les légumineuses sont des « super-aliments » : sans cholestérol, sans gluten, à faible teneur en graisse et à faible indice glycémique, elles possèdent une haute teneur en fer et en zinc, sont riches en nutriments, en minéraux et vitamines B, sources de fibres alimentaires et de protéines. Sans compter qu’elles peuvent se conserver pendant des mois sans pour autant perdre leurs valeurs nutritionnelles : les légumineuses augmentent ainsi la disponibilité alimentaire entre les récoles. De plus, sur le plan environnemental, les cultures intercalaires de légumineuses favorisent la biodiversité agricole, l’agriculture durable et la conservation des sols. Leur capacité de fixation de l’azote améliore la fertilité des sols et augmente la productivité des terres agricoles. En outre, leur culture est très économe en eau, comparativement aux autres sources de protéines (jusqu’à 13 000 litres d’eau sont nécessaires pour produire 1 kg de bœuf alors qu’il ne faut « que » 50 litres pour cultiver 1 kg de pois cassés ou de lentilles). La sur-consommation de viande est, quant-a-elle, pointée du doigt comme un danger sérieux pour ses effets néfastes en termes d’émission de gaz à effet de serre et de contribution au réchauffement climatique, pour son rôle en matière de pollutions, ses effets sur la déforestation et ses impacts sur la santé humaine, sans oublier les maltraitances subies par les animaux d’élevage mises en avant par des associations comme L214 Ethique et animaux ou le CIWF. Notre modèle actuel de consommation de viande n’est en outre pas généralisable à toute la planète. L’idée serait alors d’en réduire significativement la consommation et de privilégier la qualité à la quantité. Dans cette optique, les légumineuses sont des atouts précieux à (re)découvrir pour mettre de la couleur dans nos assiettes ! Riches en nutriments, elles ont des effets bénéfiques sur la santé. Economiquement accessibles, elles contribuent à la sécurité alimentaire mondiale. Enfin, elles favorisent la durabilité de l’agriculture, encouragent la biodiversité et contribuent à atténuer les effets du réchauffement climatique. Pour penser l’alimentation autrement et changer de paradigme, les nouvelles modes alimentaires (flexitariens, végétariens, végétaliens ou vegan) ont le vent en poupe dans les pays occidentaux ! En témoignent des menus « Bons pour le climat » mis en place par certains restaurateurs français ou encore le Défi Veggie de l’Association Végétarienne de France, qui accompagne les étudiants végétariens débutants. Consultez ici les prochaines sessions de coaching !
Pour aller plus loin, consultez notre fiche produit sur les légumineuses.