A l’approche de Noël, quelles sont les intentions des consommateurs ? Selon l’étude annuelle réalisée par le cabinet Deloitte sur le budget de Noël des Européens qui vient de paraître, la fête sera moins folle que les années précédentes. Crise oblige, les Européens vont se mettre au régime minceur pour les fêtes de fin d'année, avec des cadeaux peu onéreux et à moins de personnes. En pratique, le budget de Noël des Européens pour les cadeaux et les repas de fêtes, qui avait augmenté de 5% l’an dernier, devrait être réduit jusqu’à 6% cette année, du fait de la crise économique qui plombe la confiance des consommateurs déjà minée par l’envolée des prix des produits alimentaires et du carburant dans l’année. En France, le budget de Noël baisse de 5% à 527 euros (quand même) : en pratique, les Français prévoient notamment d’offrir moins de cadeaux "high tech" onéreux, sauf pour les enfants, et d’acheter un cadeau sur trois en soldes ou en promotion. Pour les achats alimentaires, ils devraient s’orienter vers les enseignes à prix bas et les marques de distributeurs. Enfin, ils seront globalement moins disposés à payer plus cher un produit s'il est fabriqué dans de bonnes conditions sociales et environnementales écologique, biologique, travail des enfants...). Du côté des vacances, le régime est également de rigueur, avec de nettes intentions de repli sur l’hexagone. Toutes choses qui nous amènent à dire que, peut-être, la consommation de crise sera aussi l’occasion de (re)découvrir les bons réflexes de la consommation responsable : voyager local, acheter d’occasion, éviter le futile ou l’inutile, privilégier les objets durables et réparables à leurs équivalents jetables, offrir des moments à partager (repas au restaurant, après-midi dans la nature, etc.) ou des services (massage, abonnement Vélib’ ou AMAP, etc) plutôt que des objets… Bonne nouvelle : les consommateurs annoncent aussi qu’ils prendront davantage le temps, cette année, de réfléchir et comparer, ce qui devrait avoir un effet bénéfique en terme de consommation responsable, surtout à Noël où les achats de dernière minute (pratiqués les années précédentes par plus de la moitié des Européens les années précédentes) sont particulièrement catastrophiques sur ce plan.