Certes la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) n’est pas tout à fait objective… Mais l’étude sur l’impact environnemental de l’achat sur internet qu’elle a présentée la semaine dernière a été réalisée par des organismes indépendants (Estia et Médiamétrie/NetRatings) et ses résultats sont intéressants. Alors que 12% des internautes ont déjà le sentiment que l’achat sur Internet est plus écologique, s’agissait en effet de mesurer les effets environnementaux d’un achat en ligne comparé à un achat traditionnel, notamment en termes d’émissions de CO2 – pour cela, l’ensemble des déplacements induits par plus de 5 400 livraisons de produits commandés sur Internet a pu être analysé et comparé avec les déplacements qui auraient été nécessaires pour se procurer les produits équivalents dans le circuit classique de distribution. Résultat : en limitant les déplacements des clients-particuliers allant chercher le produit et en réduisant la pollution induite, l’achat en ligne permettrait de diviser les émissions de gaz à effet de serre par un facteur proche de 4 et de diviser par 2,81 les impacts sur la santé humaine. Selon l’étude, les impacts environnementaux liés au temps de connexion à internet et à l’éventuel emballage de transport seraient de leur côté négligeables par rapport aux bénéfices environnementaux résultant de la réduction des déplacements (en moyenne moins de 0,150 kg CO2 éq. par livraison contre 2,7 kg d’économisés). Et, dernier enseignement, le recours à l'achat en ligne permettrait également de libérer du temps - chaque achat se traduisant en moyenne par un gain supérieur à 20 minutes sur les seuls déplacements (ce calcul ne tient pas compte du temps passé dans les commerces pour réaliser les achats, ni du temps de connexion).