Du 19 au 25 février se déroule la seconde édition de la Semaine de la Pêche Responsable ! Organisée par le Marine Stewardhship Council, l’Aquaculture Stewardship Council et plusieurs partenaires, cette semaine a pour but de mobiliser le grand public autour de la consommation responsable de poisson.
Cette campagne, doublée d’un appel à action et d’un site internet dédié sert aussi à promouvoir les deux labels par le biais d’une vidéo.
C’est également le moment privilégié pour faire le point sur les bonnes pratiques en vigueur ! En effet, cette semaine accompagne le vote de la loi Européenne interdisant la pêche électrique, le 16 janvier dernier, prolongeant ainsi l’interdiction de pêche en eaux profondes.
Avec 34 kilos de poissons par an et par habitant en 2017 (FranceAgriMer), la France est le 5ème pays européen le plus consommateur de poisson, juste derrière la Finlande. Et c’est aussi un des pays les plus regardants vis-à-vis de la provenance de ses poissons : 95% des Français souhaitent que la pratique de la surpêche du thon prenne fin (CSA Les Français et le thon), et 79% des Français seraient prêts à payer un petit peu plus cher leur boîte de thon (20 centimes de plus) si on leur donne l’assurance que la pêche a été réalisée dans le respect des espèces existantes.
Cet intérêt des consommateurs pour une pêche plus responsable alerte producteurs et distributeurs : en plus des marques originellement engagées comme Biocoop, soutenant la pêche raisonnable depuis maintenant plus de 30 ans, on retrouve des entreprises innovant dans les techniques de pêches comme FAI Farms, ou proposant du poisson en circuit court et privilégiant la pêche à la ligne, au casier, à pied ou en plongée, avec des sorties à la journée pour garantir la date de pêche comme le fait Poiscaille. Les grandes enseignes se prêtent également au jeu, avec la mobilisation de Carrefour venant tout juste de suspendre la commercialisation du bar sauvage en février et mars (sa période de reproduction).
Mais la conversion la plus remarquable reste celle de Thaï Union, plus gros producteur au monde, qui, face à la pression de Greenpeace, s’est engagé à réguler ses transbordements et à diminuer de moitié l’usage des CDP (Dispositif de Concentration des Poissons : système flottant qui concentre en certains points des océans la faune, entrainant surpêche, modification des comportements, pollution dérivante…). Un système de traçabilité de sa pêche a également été instauré auprès de certaines de ses marques comme Petit Navire. Un audit des ces démarches est prévu cette année par Greenpeace afin de démasquer ceux qui tenteraient de noyer le poisson.
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