Positionné à la dernière place dans le classement du thon durable effectué par Greenpeace Canada en 2013, le géant du poisson en conserve Clover Leaf tente de redorer son image en améliorant sa politique d’approvisionnement durable, la traçabilité en ligne de mire. Pour cela, la société canadienne vient de lancer le programme « Retracer ma prise » pour permettre aux consommateurs de connaître précisément l’origine du poisson vendu par la marque et son cheminement des océans à l’assiette. Concrètement, chaque produit de thon et de saumon Clover Leaf dispose maintenant d’un code unique qui, saisi en ligne sur le site cloverleaf.ca, donne toutes les informations sur l’espèce de poisson, la méthode de pêche mais aussi les noms et drapeaux des vaisseaux de pêche, les dates de voyage du poisson en bateau et son lieu de conditionnement. Un acte de transparence audacieux destiné à rassurer les consommateurs sur la traçabilité de leur poisson. Le programme s’appuie sur les données recueillies auprès de plus de 600 bateaux répartis sur les quatre océans. Pour Ron Schindler, président de Clover Leaf, il s’agit avec cette initiative de répondre à une attente croissante des consommateurs sur la provenance des aliments et leur traçabilité. De quoi battre en brèche les critiques de Greenpeace Canada qui pointait dans son classement du thon durable le manque d’informations relatives à la méthode de pêche et l’origine des stocks sur les étiquettes des produits concernés de la marque. Cependant, la société doit encore faire des efforts pour déployer une vraie politique d’approvisionnement durable appuyée sur de réels objectifs. A ce jour, Clover Leaf continue par exemple de commercialiser le thon à nageoires jaunes, qui figure sur la Liste rouge de Greenpeace Canada, mais aussi du thon germon dont les stocks sont à des niveaux inquiétants. Traçabilité ne rime pas toujours avec durabilité !