Les night-clubs écologiques sont comme les bus : quand vous en attendez un très longtemps, vous en voyez arriver deux ! Pour preuve, le Club4Climate a d’abord ouvert à Londres, sur Pentonville road, le 10 juillet dernier : financé par Andrew Charalambous, un avocat millionnaire d’origine chypriote qui se fait appeler "Dr Earth" ( !), ce night-club propose à ses clients d’entrer gratuitement s’ils viennent à pied, en vélo ou en transports en commun, sert du vin et des alcools biologiques, reycle l’eau des lavabos pour les chasses d’eau et affiche haut et fort que 60% de l’électricité consommée par la discothèque devrait être auto-produite par les danseurs grâce à un système de capteurs dans un dance-floor de plus de 30m2. A peine arrivé, déjà contesté : Club4Climate a commencé par se mettre à dos la branche américaine de l’association écologiste Les Amis de la Terre, après avoir proposé à ses clients de venir participer à une "party" géante à Ibiza au profit de ladite association – laquelle n’a pas manqué de publier un communiqué pour dire qu’elle n’accepterait pas cet argent et qu’elle n’avait rien à voir avec cet événement, non sans rappeler au passage que le transport aérien, nécessaire aux clubbeurs britanniques pour se rendre à la fête, émettait d’inutiles quantités de gaz à effet de serre. Ce qui n’empêche le fondateur excentrique de Club4Climate d’envisager l’ouverture d’autres night-clubs aux Etats-Unis…
Moins déjanté, mais pas moins rythmé : estampillé "premier night-club écologique du monde", le très attendu Club Watt vient à son tour d’ouvrir ses portes à Rotterdam, en Hollande, le 4 septembre. Le club, qui a pour objectif d’utiliser 30% d’énergie en moins qu’un night-club classique et de produire moitié moins de déchets, est notamment construit autour d’un "dance-floor écologique" qui récupère l’énergie des danseurs pour alimenter les ampoules LED qui éclairent les pavés du sol, eux-mêmes fabriqués en matériaux recyclés.