Comme les marques de jouets Smoby et Meccano, l’entreprise française de vélos électriques Veloscoot a rapatrié, en 2012, sa production de la Chine vers La Rochelle. "On peut parler de relocalisation, dans le sens où nous rapatrions en France la conception totale des machines, leur assemblage, et peut-être demain la fabrication. Nous avons des projets mais je préfère les garder secrets pour l'instant", confirme Sébastien Beugin, 26 ans et président depuis trois ans de cette entreprise familiale. Le paradoxe est que Veloscoot a été créée en 2006 par Martine et Jean-Yves, ses parents, précisément pour importer un modèle unique de vélo électrique découvert en Asie et plus proche du scooter que du vélo (pas besoin de pédalage). Entretemps, le design a été retravaillé pour mieux répondre aux goûts européens et le circuit de distribution s'est élargi, de sorte que les sept modèles (VTT, vélo de ville, pliable…) sont désormais disponibles dans les magasins spécialisés, et plus seulement en ligne. Depuis mars dernier, ces modèles sont désormais assemblés par la société Planet'Fun, assembleur de vélos basé à Périgny, à côté de La Rochelle. Pour le jeune dirigeant, les motivations de cette relocalisation sont assez simples : la réactivité, la maîtrise du produit, la souplesse... et la valeur ajoutée du "made in France". Des raisons similaires à celles avancées par les Opticiens Atol, Majencia (mobilier de bureau) et Carglass qui avaient même créé en 2008 un club des entreprises qui rapatrient en France leur production, le CEDRE (Comité des Entrepreneurs pour le Développement Responsable de l’Economie).