Partenaire du label Max Havelaar, la branche européenne de Starbucks ne vend plus, depuis hier 1er mars, que du café issu du commerce équitable – un choix qui prolonge celui fait par l’enseigne en Grande-Bretagne en 2009. Désormais, toute la chaîne de production de son expresso – qui sert de base aux 300 000 boissons ("con panna", "macchiato" et autres "frappuccino") vendues quotidiennement dans les restaurants de l’enseigne américaine – sera labellisée Fairtrade / Max Havelaar, dans un contexte où la chaîne affirmait déjà être devenue le premier acheteur de café équitable au monde. Au total, plus de 100 000 producteurs de café percevront grâce à cet engagement une prime supplémentaire estimée à 2,8 millions d’euros… mais sans augmentation de prix pour les clients… "C'est une question de valeur, pas de retour sur investissement. Nous mesurerons les effets sur le long terme" a déclaré Philippe Sanchez, directeur général de Starbucks France, au Figaro. En France, où l’enseigne ouvrira son 54e café fin avril, dix millions de consommateurs seront ainsi sensibilisés chaque année au café équitable – des clients sont les trois quarts sont des jeunes actifs citadins, qui devraient être séduits par ce pari commercial. De manière intéressante, comme pour le glacier Ben & Jerry’s il y a quelques jours, c’est à nouveau pour une entreprise américaine la branche européenne qui prend le leadership sur cet engagement, alors qu’aux Etats-Unis le choix de l’équitable semble plus difficile à faire… En tout cas, avec cet engagement, Starbucks justifie le Prix Européen de "l’Entreprise Éthique de l’année" qui lui a été remis en octobre dernier lors du Symposium européen du Café à Vienne.