Le transport aérien représente aujourd’hui 2 à 3% des émissions de CO2 dans le monde, avec des perspectives de croissance plutôt inquiétantes, et un seul aller-retour Paris-New York représente presqu’une fois et demi les émissions annuelles par personne maximales auxquelles il faudrait redescendre pour stabiliser la concentration en CO2 dans l'atmosphère. Autant dire qu’il est quasiment impossible, à court terme, de rendre le transport aérien compatible avec la protection du climat…
Mais les fabricants tentent de relever ce défi et un A380 d’Airbus a ainsi réalisé avec succès ces derniers jours le premier vol jamais effectué par un avion civil utilisant un carburant alternatif dérivé du gaz, sur un vol reliant Filton, au Royaume-Uni, à Toulouse. Le groupe, qui a par ailleurs annoncé en 2007 son intention de réduire de 50% la consommation de carburant de ses avions d’ici à 2020, avait choisi l'A380 car cet avion de ligne affiche la consommation de carburant la plus faible du marché, et le carburant était fourni par Shell dans le cadre d’un partenariat entre les deux entreprises. Concrètement, seul un réacteur de l’avion était alimenté par un mélange de GTL et de carburant avion, alors que les trois autres étaient alimentés en carburant avion standard. Mais avec ce vol d’essai, Airbus vole la vedette au très médiatique Richard Branson, qui a annoncé en octobre dernier son intention de faire voler cette année avec du biocarburant un Boeing 747 de sa compagnie Virgin Atlantic, dans le cadre de son partenariat avec le constructeur américain.