Alors que l’effet sur la santé et la fertilité des produits chimiques présents dans notre environnement quotidien attire de plus en plus l’attention et que la controverse sur l’impact sanitaire des produits cosmétiques à l’attention des bébés s’étend aux femmes enceintes, les associations de consommateurs nord-américaines commencent à émettre des inquiétudes similaires concernant les produits utilisés par les adolescents. A l’origine de cette nouvelle controverse : l’ONG Environmental Working Group (EWG, membre-fondateur aux Etats-Unis de the Campaign for Safe Cosmetics et est à l'origine de la base de données publiques Skin Deep) a publié récemment la première étude du genre sur les résidus de 16 produits chimiques différents trouvés dans le sang et l’urine de 20 adolescentes de 14 à 19 ans, dont des conservateurs, des parfums et des composés anti-microbiens issus de produits d’hygiène ou de beauté. Le problème est que plusieurs de ces ingrédients chimiques sont des perturbateurs endocriniens notoires (dont les parabens et les muscs synthétiques), susceptibles de perturber le développement hormonal des adolescents, à une période de vulnérabilité particulière sur le sujet. Pour information, les adolescentes ainsi testées viennent de toutes les régions des Etats-Unis, avec une grande variété d’origines ethniques et culturelles – elles utilisent une moyenne de 17 produits d’hygiène-beauté chaque jour, contenant 174 ingrédients cosmétiques différents.