Déforestation, surpêche, élevage, émissions de gaz à effet de serre, croissance démographique … La liste des causes de l’« Earth Overshoot Day », ou le « Jour du Dépassement planétaire » en français, est longue. Depuis 1986, l’ONG Global Footprint Network, une organisation internationale de recherche environnementale, calcule ce « jour de dépassement ». Il indique la date symbolique à laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Cette année, il est fixé au 2 août 2017, un recul de six jours par rapport à 2016. En 1985, la date était fixée au 5 novembre et en 1998, au 1er Octobre. D’après l’ONG, nous sommes entrés en situation de dette écologique au milieu des années 1970 … Si la surconsommation et la pollution continuent sur la même trajectoire, les ressources de la planète seront épuisés en six mois seulement en 2030. Pire, en 2050 nous aurions besoin de deux planètes pour satisfaire nos besoins … Un constat alarmant qui est toutefois à prendre avec des pincettes ! Comme l’analyse très justement e-RSE.net, la plateforme de l’engagement RSE et du développement durable, ce « Jour du Dépassement planétaire » est à nuancer. Pour le calculer, le Global Footprint Network compare la « biocapacité » avec notre empreinte écologique. La « biocapacité », c’est à dire la capacité de notre planète à fournir des ressources, est obtenue en divisant les ressources disponibles sur la planète par le nombre d’habitants. Elle est ensuite comparée à notre empreinte écologique, à savoir l’impact de notre vie sur l’environnement. Lorsqu’on observe les analyses de l’ONG, on se rend compte que l’empreinte carbone n’est pas un problème de ressources car nous ne consommons pas plus de ressources que disponibles sur la Terre. Par exemple, 0.73 hectares d’espaces forestiers sont exploitables par personne et par an mais nous n’en utilisons que 0.27 en moyenne par personne chaque année. Même si les informations sont erronées par rapport au « Earth Overshoot Day », l’urgence écologique est bien réelle. Elle est moins due à un manque de ressources qu’à la surconsommation d’énergie fossile et aux émissions de dioxyde de carbone, produites en trop grandes quantités pour pouvoir être absorbées par l’écosystème. Le Jour du dépassement traduit donc l’incapacité croissante de cet écosystème à absorber le carbone émis en trop grandes quantités par les activités humaines et industrielles. Il faut bien entendu garder en tête que nos ressources ne sont pas illimitées et qu’il est nécessaire de rationnaliser nos stocks en leur laissant du temps pour se renouveler … Une révélation sur laquelle méditer !