Début 2015, selon Rue 89, l’enseigne de restauration rapide Quick, voulant prouver son "goût d’en faire plus" (affiché dans son slogan), a demandé à ses clients de proposer, sur une plateforme dédiée, des nouveautés pour ses restaurants, s’engageant à réaliser avant la fin de l'année les 5 propositions ayant reçu le plus de votes. Comme cela avait déjà été le cas il y a quelques années pour Carrefour avec l’appel à idées lancée pour les 50 ans de l’enseigne, la communauté végétarienne et vegan s’est fortement mobilisée sur les réseaux sociaux tant et si bien que l'idée de "Proposer une alternative végétalienne pour chaque type de produit (salade, burger, wrap, glace…)" arrive en tête ! Mais là où Carrefour est du coup allé jusqu’au bout du processus en lançant la gamme Carrefour Veggie, Quick a fait marche arrière : "Même si l’idée ayant remporté le plus de votes le suggérait, Quick ne peut techniquement pas à date proposer de menus végétariens/végétaliens. Mais bien sûr, nous tenons compte de vos souhaits. Nous cherchons toujours à offrir plus d’alternatives végétariennes aux petits comme aux grands. Vous pouvez dès aujourd’hui déguster nos baby carottes à La Vache qui rit, la salade créative italienne sans protéine, la nouvelle gamme de cheezy trio…" Résultat : un gros bad buzz sur les réseaux sociaux auprès de la communauté vegan mais aussi et surtout des "végé-curieux" de plus en plus nombreux, qui s’étonnent de voir avancer cette impossibilité technique alors que, par exemple, Burger King propose des burgers végétariens à Londres … tout comme la plupart des nouveaux restaurants de la capitale spécialisés dans le burger, même les camions de street-food comme Cantine California. Aux dernières nouvelles, Quick invoque le fait que "proposer un burger végétarien consisterait, par exemple, à remplacer le steak haché de bœuf par un steak de protéine végétale comme le soja ou le tofu. Or, pour garantir le caractère végétarien d’un produit et la traçabilité de chacun de ses composants, il n’est pas possible de cuire sur une même plaque de cuisson ou dans un même bain d’huile de friture des protéines animales et végétales. C’est pourquoi techniquement, inclure un burger végétarien n’est pas possible."
La question, évidemment, est de savoir si le coût d’une plaque de cuisson dédiée serait compensée par les profits additionnels générés grâce à la communauté végétarienne - ce dont Quick semble douter, même si beaucoup de ses concurrents proposent ces produits ailleurs dans le monde. Une chose est sûre en tout cas, si l’on croise les expériences de Carrefour et de Quick : il ne faut jamais sous-estimer l’influence de la communauté vegan, particulièrement active sur les réseaux sociaux !