Les organisateurs des championnats du monde de ski, qui se dérouleront du 2 au 15 février à Val d’Isère (dont les deux-tiers du territoire sont au cœur du Parc National de la Vanoise ou protégés au titre des espaces naturels), veulent une compétition populaire et écologique. Populaire, car toutes les épreuves seront gratuites, ce qui devrait amener 20 000 spectateurs chaque jour. Mais des spectateurs nombreux représentent aussi un impact écologique important… Dans un contexte où la moitié de l’impact climatique d’un séjour au ski est dû au déplacement depuis le lieu de résidence, tout a donc a été fait pour rendre ces championnats indépendants du transport automobile. Un système de trains régionaux, à 1 euro le billet, et des bus gratuits depuis Bourg-Saint-Maurice ont été mis en place, et le centre de la station sera piétonnier le temps de l’événement, sans déneigement ni salage (c’est ainsi plus de 100 tonnes de
sel qui ne seront pas déversées sur les chaussées et ne se retrouveront pas dans
l’Isère), et avec des calèches à la place des voitures, comme dans la pionnière Avoriaz, station sans voiture depuis 40 ans. Les bus et motoneiges fonctionneront à l’énergie électrique, et la société d’exploitation des remontées mécaniques locale (STVI) comme le Comité d’Organisation des Championnats du Monde ont tous deux obtenus la certification environnementale ISO 14001 en 2007 et 2008. A terme, l’idée de Jean-Luc Fabre, ancien préfet et guide de haute-montagne qui a remplacé Jean-Claude Killy à la tête du Comité d’Organisation, est naturellement que certaines de ces initiatives seront pérennisées dans la station au-delà de la compétition...