Outre-Atlantique, la pression monte sur les magazines qui n’utilisent pas de papier recyclé. Ainsi l’enseigne Barnes & Noble a-t-elle annoncé son intention de mettre en avant les magazines qui utilisent du papier recyclé, comme Fast Company ou Mother Jones, et Wal-Mart vient également de déréférencer 1000 titres dans les magazines vendus par le groupe, avec comme objectif la réduction des déchets. Car les invendus en kiosque, qui représentent les trois quarts du total, pèsent lourd dans la balance, même si 95% de ces volumes seraient effectivement recyclés. Dans le même esprit, la marque cosmétique Aveda a modifié depuis 2004 ses pratiques publicitaires pour ne plus passer ses annonces que dans des magazines utilisant au moins 10% de papier recyclé. Du coup, des leaders de la presse magazine comme Time, Cosmopolitan, Country Living, Sports Illustrated ou l’édition américaine de The Economist (qui s’est par ailleurs lancée dans un bilan de ses émissions de CO2) viennent de lancer, en partenariat avec la ville de New-York (qui n'est plus à une initiative verte près…), une campagne de sensibilisation du public comme intitulée ReMix (Recycling Magazines Is Excellent !), pour améliorer le taux de recyclage des exemplaires vendus (soit 17% aujourd’hui).