Les adeptes des shampoings, colorations et autres soins biologiques et naturels seront les premiers ravis ! Si le monde de la coiffure a fait des progrès significatifs du côté des produits utilisés, il était cohérent d’aborder la question du développement durable jusque dans les salons de coiffure. Les Institutions de la coiffure (qui regroupent les professionnels de la coiffure) viennent donc de lancer un nouveau label "Développement durable : mon coiffeur s'engage", qui distinguera sur une échelle de 1 à 3 (et signalera aux clients) les salons de coiffure faisant des efforts en matière de responsabilité sociale et environnementale. Concrètement, le dossier à compléter pour l’obtention du label couvre l’ensemble de l’impact des activités du salon sur l’environnement et la santé de son personnel – avec des questions précises sur les consommations d’énergie (électricité, gaz, fuel…) ou d’eau, sur les produits évacués avec l’eau rejetée (shampoings, colorations …), sur les déchets (emballage, cheveux, vieux équipements électriques…) et sur la santé (allergies cutanées liées à des produits toxiques, problèmes respiratoires liées à une mauvaise ventilation, etc). Un cabinet indépendant auditera ensuite les salons de coiffure candidats au label et formalisera avec les responsables du salon un plan d’action fixant des objectifs à atteindre sur une période précise - avec mise en place d’économiseurs d’eau, d’ampoules basses consommations, de sèche-cheveux moins puissants par exemple. Le label "Développement durable, mon coiffeur s'engage », sera ensuite attribué et matérialisé par un autocollant porteur du label à coller dans la vitrine de son salon. La démarche n’est évidemment pas obligatoire, et si les salons se portent candidats, c’est d’abord par souci de transparence mais aussi, d’image. Car en s’engageant dans un projet de développement durable, ils se dotent d’un argument commerciale valorisant qui a le vent en poupe. On assiste même depuis quelques mois à l’émergence de salons explicitement positionnés sur le « vert ». Cela pourrait, à terme, influencer le choix des femmes, qui seraient plus sensibles que les hommes aux problèmes liés à l’environnement.