Décidément, les additifs louches et autres molécules potentiellement toxiques présents dans les produits du quotidien ne sont pas à la fête ces derniers temps. La salve estivale contre les additifs a commencé avec un article publié sur le blog de The Guardian avant l'été, qui a choqué des milliers de lecteurs en révélant "dix ingrédients qui se cachent dans nos aliments" - de l'extrait de vessie natatoire de poisson dans la bière aux sécrétions urinaires de castor dans la glace à la vanille, en passant par la tartrazine ou E102, un colorant de synthèse jaune que l'on trouve dans les bonbons ou certaines boissons gazeuses à l'orange (et qui est fait avec du goudron de houille soupçonné de provoquer des troubles de l'attention chez les enfants), sans oublier le diméthicone (E900), un additif de synthèse entrant dans la fabrication du silicone pour les implants mammaires mais qui est aussi utilisé comme antimoussant, antiagglomérant et émulsifiant dans l'huile qui cuit les Chicken McNuggets, ou enfin le L-cystéine (E920), un additif issu des poils d'animaux ou de cheveux humains (!) utilisé comme observateur dans le pain industriel… Un article dont le contenu a été repris en France par des nombreux journaux dont Terra Eco, qui publie d'ailleurs un guide des additifs alimentaires peu ragoutant, à mettre dans le frigo aux côtés de celui de 60 millions de consommateurs.
Vous en reprendrez bien une dose ? Ca tombe bien, dans son enquête du mois de septembre intitulée "Chassez les molécules toxiques" et tout juste publiée, 60 millions de consommateurs alerte sur une centaine de produits du quotidien qui peuvent s'avérer néfastes pour l'organisme. En cause, plusieurs molécules auxquelles ont recours de nombreuses marques lors de la fabrication de leur produits, notamment à des fins de conservation. Allergies, eczéma, résistance aux antibiotiques... Parmi les molécules pointées du doigt, certaines sont désormais connues comme le paraben utilisé dans la conception de nombreux produits cosmétiques et qui est soupçonné d'agir comme un perturbateur endocrinien modifiant le fonctionnement du système hormonal et faciliterait le développement de cancer du sein. Dans la même veine, on trouve également (dans les dentifrices et les shampooings notamment), le triclosan, également utilisé comme conservateur et dont l'usage régulier pourrait renforcer la résistance aux antibiotiques, ou le phénoxyéthanol, que l'on trouve jusque dans des lingettes pour bébé (le magazine cite notamment celle de Nivéa) et qui lui aussi pourrait provoquer des problèmes de reproduction et de développement. Enfin, l'isothiazolinone, un autre conservateur utilisé dans les lessives et les crèmes pour les mains, est soupçonné de fragiliser la flore de la peau et de favoriser l'installation d'un terrain allergique comme l'eczéma. Une déferlante toxique dont on se serait bien passé cet été...