L’idée n’est pas neuve : née au Mexique en 2005 où de nombreux distributeurs le pratiquent, l’arrondi solidaire fonctionne de manière très simple : dès que vous effectuez un achat et que vous réglez en carte bancaire, on vous propose d’en arrondir son montant après la virgule à l'unité supérieure. La somme d’argent ainsi récoltée constitue un micro-don. Au Royaume-Uni, l’association caritative The Pennies Foundation a mis en place un terminal de paiement spécifique auprès de trois enseignes et propose ensuite aux clients de suivre l’évolution des dons versés depuis un site dédié.
Après des années d'attente, l'arrondi solidaire arrive enfin à la rentrée aux caisses des supermarchés Franprix. L'idée est simple : au lieu de payer vos courses 17,67 euros, vous arrondissez à 18 euros et la différence est versée à une cause d'intérêt général. Un fonds de dotation, baptisé "Le réflexe solidaire", a été mis en place pour collecter et redistribuer les dons, mais aussi pour contrôler leur affectation. Cette idée est promue en France par microdon, à l’origine de l’arrondi sur salaire (d'ores et déjà mis en place dans une dizaine d'entreprises), et dont le président-fondateur Pierre-Emmanuel Grange estimait à la conférence TedX Paris, en juin dernier, que si une dizaine d'enseignes s'engageaient, dix millions d'euros pourraient être rapidement collectés... Pour l'instant, seule la chaîne de magasins Franprix a annoncé officiellement sa participation à ce mécanisme tout simple de "générosité embarquée" et un supermarché pilote parisien devrait le mettre en place sous peu. Mais d'autres enseignes pourraient elles aussi annoncer leur engagement lors d'une conférence de presse organisée le 27 septembre prochain : selon le site web de l'initiative dix enseignes se seraient déclarées intéressées, trois seraient déjà décidées et une seule d'ores et déjà engagée (Franprix, déjà citée).