Selon un article publié en 2006 par le New York Times, les tondeuses à moteur thermique polluent jusqu’à cent fois plus qu’une simple voiture, si l’on additionne le carburant utilisé (par des moteurs peu économes et non équipés de pots catalytiques), les émissions de CO2 correspondantes, les particules émises dans l’air et l’humidité de l’herbe coupée – au total, les tondeuses motorisées seraient même responsables de 2 % de la pollution au smog. Une pollution qui est non seulement dangereuse pour l'environnement, mais également pour l'utilisateur de la tondeuse. Pourtant, ce type de tondeuses domine aujourd’hui le marché : aux Etats-Unis 6 millions de modèles sont ainsi vendus chaque année, contre 350 000 pour les tondeuses mécaniques à main et en France, où près d’un tiers des ménages possèderaient une tondeuse, la moitié des 700 000 modèles vendus chaque année fonctionne à l’essence ! Mais les ventes des tondeuses mécaniques dites « à rouleau », plus écologiques, semblent augmenter significativement ces dernières années outre-Atlantique, vraisemblablement du triple fait de la montée des préoccupations environnementales, de la flambée des prix du carburant et du nombre croissant de femmes qui utilisent ces tondeuses. Au Canada, cette transition est même encouragée par l’enseigne Home Depot, qui propose depuis quelques années avec la Fondation Air Pur un programme "Coupez court à la pollution" proposant des remises aux clients qui ramènent leur vieille tondeuse à essence en échange d'un produit plus propre, mécanique ou électrique (17 000 tondeuses et taille-bordures ont ainsi été collectées au cours des sept dernières années).