Emmenés par leur vice-président, Olivier Roellinger, le chef breton de Cancale, les 475 restaurants gastronomiques et hôtels de charme réunis au sein de l’association Relais et Châteaux, se sont engagés à ne plus proposer, à compter du 1er janvier, de thon rouge (dont les stocks ont baissé de 80% en vingt ans) dans leurs menus, et à s’approvisionner exclusivement en produits de la mer non menacés. Répartis dans le monde entier (57 pays au total), ces chefs comptent dans leur rang des "stars" comme Hélène Darroze à Paris ou Michel Troisgros à Roanne, dans la Loire. Pour Olivier Roellinger, interviewé par le Parisien, "le thon rouge est le sommet de l’iceberg : des cuisiniers commandent tous les jours du poisson à leurs mareyeurs sans connaître l’état des stocks, sans savoir qu’il y a des saisons pour pêcher et des tailles minimales à respecter". Pour lui, cette initiative reflète donc une conviction, celle que "les grands chefs ont une responsabilité importante, notamment en Europe où la moitié des produits de la mer sont consommés au restaurant". Et d’ajouter : "arrêtons de vider la mer sans réfléchir". Une conviction partagée par Alain Ducasse, qui a annoncé récemment avoir supprimé les espèces de poisson menacées de la carte du Spoon.
Autre bonne résolution de début d’année, signalée par Le Parisien dans son article : dans un contexte où 20 000 bars à sushis ouvrent chaque année dans le monde, l’enseigne parisienne Sushi Bâ, qui compte cinq restaurants et s'est spécialisé dans la livraison à domicile, a également retiré le thon rouge de sa carte.