Que faire lorsque l’un de vos produits-phares, dont vous représentez un quart du marché national, souffre d’une image calamiteuse et injustifiée, incarnant tous les maux de l’agro-alimentaire et victime de rumeurs sur sa composition supposée controversée ? Fleury Michon a choisi de prendre la rumeur à rebrousse-poil, et lance une campagne de transparence radicale qui tombe à pic, en ces temps de suspicion permanente sur le contenu de nos assiettes : dans la lignée de ce que proposent des marques comme Patagonia ou Les 2 Vaches mais aussi de ce que Danone a lancé récemment sur Blédina avec les "parents-témoins", l’entreprise vendéenne invite ses consommateurs à vérifier le contenu et l'origine des ingrédients de son surimi. Avec son opération "Venez vérifier", qui s’ouvre sur un film mettant en scène les "vrais" pêcheurs travaillant pour les fournisseurs de Fleury Michon, l’entreprise invitera trois consommateurs tirés au sort sur son site, cinq blogueurs et deux journalistes à venir "vérifier" le procédé de fabrication, de la pêche au colin en Alaska jusqu'à son usine en Vendée. Après, quand même, un test d’amarinage des candidats pour être certain qu’ils ne souffrent pas trop du mal de mer, ce qui les empêcheraient de jouer leur rôle d’enquêteurs-reporters sur les chalutiers de la mer de Béring !
Une bonne façon de "mettre un terme" aux idées reçues et de rappeler, sur un marché en berne, que son surimi est composé à près de 40% de chair de poisson, du colin d'Alaska et du merlu blanc tous deux provenant de pêcheries certifiées MSC. Mais aussi que le surimi est une recette adaptée d’une tradition japonaise qui visait à mieux conserver la chair de poisson – les seuls autres ingrédients sont de l'amidon, du blanc d'œuf, du sel, de l'huile de colza, des arômes de crabe et des extraits de paprika… mais pas de conservateur ni d'additifs que Fleury Michon s’est employé à supprimer ces dernières années.
Pour en savoir plus, voir notre fiche-produit sur le surimi.