"C’est moi qui l’ai fait !" Alors que le retour du fait-maison sur les desserts et les confitures, boosté par la crise (90% des Français plébiscitent le faire soi-même, selon l’IFOP) et doublé d’une excellente saison fruitière, a assuré aux ventes de sucre une croissance de plus de 10% en 2009, les principales marques nationales font tout pour regagner des points sur les marques premier prix et les marques-distributeurs qui représentent déjà un tiers du marché. Pour cela, un objectif : débanaliser le produit, notamment avec le lancement de "sucres spéciaux", plus haut de gamme, comme le pur sucre de canne, non raffiné industriellement (pour restituer tous les nutriments naturels contenus dans la canne à sucre) et qui répond mieux à la quête de naturalité des consommateurs (sans surprise, à l’inverse, les produits allégés et les édulcorants chimiques sont à la baisse, avec un recul de 5%).
Pour aller jusqu’au bout du concept "vert", deux des principales marques nationales, le leader Béghin-Say (sous marque Blonvilliers) et Daddy, viennent de lancer un sucre pure canne, non raffiné, issu de l'agriculture biologique et même équitable dans le cas de Blonvilliers. Pour couronner le tout, ces deux nouveaux produits sont vendus en volume plus important (750g pour un peu plus de 2 euros) et dans un Doypack, sachet souple en plastique transparent qui réduit de plus de 80% le poids des emballages et apporte un gain de place dans les poubelles autant que dans le transport des emballages en amont (il est d’ailleurs beaucoup utilisé pour les éco-recharges, qu’il s’agisse de lessive en Allemagne ou de lait aux Etats-Unis). Objectif : séduire une clientèle plus jeune et plus urbaine, selon les fabricants.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche-produit sur le sucre.