Dans une autre étude parue récemment ("L'empreinte carbone de la consommation des Français : évolution de 1999 à 2007", mars 2012), le Commissariat général au développement durable (CGDD) souligne que malgré la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France (-15%), l'empreinte carbone de la consommation des Français ne diminue pas. Elle aurait même légèrement augmenté (+5%) dans les vingt dernières années, passant de 11,6 tonnes par an et par personne en 1990 à 12,2 tonnes en 2007 et, selon un chiffre encore provisoire, à 12 en 2010. Cette augmentation est avant tout due à l'accroissement de la demande intérieure, soit + 39 % en dix-huit ans, et à la part de l'importation dans des secteurs comme les télécommunications, l'habillement, l'automobile, les biens d'équipement, etc. Les émissions de CO2 associées à ces importations sont en effet passées de 34% de l'empreinte carbone en 1990 à 49% en 2007, croisant les émissions liées à la production nationale destinée au marché domestique qui suivaient le mouvement inverse, de 48% à 34%. Au final, l'empreinte carbone des Français est liée à quatre composantes principales : le transport des personnes (2,5 t de CO2 par personne), l'alimentation (2,2 t), ainsi que le logement (construction, mais aussi chauffage, électricité, gaz et eau : 1,9 t) à égalité avec les services (y compris les hôtels et restaurants).