5 ans. C'est le triste anniversaire de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, abritant plusieurs ateliers de confection textile. Véritable électrochoc pour l’opinion publique, cet événement a révélé au grand jour les conditions de travail et les coûts humains de la « fast fashion » sur les ouvriers du textile. Depuis lors, si les familles des victimes ont été indemnisées, la situation des travailleurs du textile est encore à déplorer. En juillet 2017, une explosion dans une usine textile au Bangladesh a fait 10 morts.
En France, les effets de la loi sur le devoir de vigilance (imposant aux grands groupes d’élaborer des plans pour prévenir les atteintes aux droits humains et à l’environnement) sont attendus, même si beaucoup de marques ont déjà pris des engagements, avec plus ou moins de succès.
Pour faire un pied de nez à la très renommée Fashion Week et dénoncer le manque de transparence de cette industrie, le collectif Fashion Revolution, présent dans plus de 130 pays, organise chaque année la Fashion Revolution Week afin d’éveiller les consciences et sensibiliser les consommateurs. Cette semaine mobilise tous les acteurs du textile, y compris les consommateurs, en les incitant à faire pression sur les grandes marques de textiles pour leur demander où sont faits leurs vêtements, avec le #WhoMadeMyClothes sur les réseaux sociaux. Car il y a fort à faire. C’est ce que démontre le collectif Fashion Revolution dans une étude publiée chaque année sur la transparence des grandes marques de l’industrie du textile, dans laquelle les pratiques des 150 plus grands distributeurs et marques sont passées au peigne fin, des choix de gouvernance à la traçabilité des matières premières utilisées en passant par leur politique d’approvisionnement. Sans surprise, le secteur du luxe, où la culture du secret est reine, se retrouve en bas du classement, tandis que des marques comme Reebook, Esprit ou Marks & Spencer obtiennent les meilleures notes. The North Face, Timberland et Wrangler font enfin partie des marques ayant fait le plus d’efforts dans leur politique de transparence.
En attendant un sursaut de l’ensemble des acteurs de la filière, les consommateurs peuvent imprimer leurs pas pour une industrie du textile plus éthique et transparente. Comment ? En participant à l’un des nombreux événements organisés durant la Fashion Revolution Week.
Alors à vous de jouer !
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