L’enseigne suédoise Ikea, qui a fait parler d’elle récemment en lançant dans son pays d’origine un site Internet de vente de ses produits d’occasion "de particulier à particulier", n’en finit pas de tester des concepts pour aller encore plus loin dans le suivi du cycle de vie de ses produits. A l’intérieur des magasins, même dans l’Hexagone, un coin "Bon Filon" existe ainsi depuis toujours, proposant les modèles d’exposition à prix cassé ou des produits défectueux ramenés par les clients puis réparés. La logique est simple, rapporte un dirigeant interviewé par Le Figaro : "on vend tout ce qui n’est pas mis à la poubelle, car mettre à la poubelle coûte très cher à l’entreprise". Au magasin de Strasbourg, depuis peu, le coin "Bon Filon" est ainsi ouvert aux particuliers pour que ceux-ci viennent y déposer les meubles dont ils veulent se séparer, selon le principe du dépôt-vente. Le client souhaitant revendre un produit Ikea envoie une photo au magasin qui s’engage sur un prix de rachat, sur lequel l’enseigne ne fait pas de bénéfice. Les ventes de ce rayon d’un nouveau genre ne représentent qu’environ 1% du chiffre d’affaires du magasin-test de Strasbourg. Une goutte d’eau dans l’océan de l’occasion Ikea, sans doute, mais une bonne façon pour l'enseigne de prouver la résistance ou la durabilité de ses produits.