Avec l’été, vient le temps des apéros entre amis et des repas accompagnés d’une bonne bouteille. Les plaisirs les plus simples sont parfois les plus plaisants, mais à y regarder de plus près, les bouteilles de vin sont de véritables bouillons de culture… d’additifs chimiques. Pour ne pas s’y tromper, il faut déjà différencier les vins conventionnels (qui acceptent jusqu’à 47 additifs en tout genre) des vins naturels qui n’autorisent qu’un seul additif à faible dose : le dioxyde de souffre. Et les vins bio dans tout ça ? Ils ne sont pas épargnés non plus : ils autorisent sous forme de traces une trentaine d’additifs chimiques dont la présence éventuelle doit rester accidentelle (parcelle bio proche de vignes conventionnelles), avec des doses trop faibles pour remettre en cause la certification bio.
Pour les vins conventionnels, les ajouts délibérément introduits ne sont à date pas jugés nocifs par L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), compte-tenu des doses présentes dans les vins. Sauf que ces additifs sont également présents dans d’autres aliments : le dioxyde de soufre (E220) est utilisé dans les viandes, bières, ou encore confitures, on retrouve certaines enzymes dans le surimi… et les épaississants à base de cellulose sont même utilisés dans l’industrie textile. En ingérant plusieurs aliments utilisant ces mêmes additifs, on dépasse vite les fameuses doses journalières admissibles définies par l’Agence !
Malheureusement ce n’est pas tout - car selon une étude récente du laboratoire Excell, plus de 90% des vins conventionnels contiennent des pesticides, en toute légalité. Le plus souvent, il s’agit de fongicides et insecticides, utilisés pour lutter contre les maladies de la vigne. Le magazine 60 millions de consommateurs a aussi réalisé en 2012 une étude sur 52 vins conventionnels et bios, arrivant aux mêmes conclusions : tous les vins issus de la viticulture conventionnelle contiennent des traces de pesticides, même à faible dose, et 11 des 13 vins bio analysés en contiennent. Alors pour profiter de l’été en toute légèreté …et en toute sécurité, regardez bien les étiquettes, et n’hésitez pas à poser des questions sur la provenance, le mode de fabrication, etc.
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