Une petite révolution s’opère enfin dans le monde du pressing : le perchloroéthylène, substance chimique largement utilisée et depuis longtemps décriée pour sa toxicité, est désormais interdite par arrêté ministériel. Cette décision intervient suite à différentes affaires de personnel et même de voisins de pressings intoxiqués par les substances des pressings situés en bas des immeubles, notamment. A compter du 1er mars 2013, les nouvelles installations dans les pressings contigus à des locaux occupés par des tiers devront fonctionner sans cette substance reconnue comme cancérogène. Les machines existantes qui utilisent encore le perchloroéthylène seront progressivement interdites pour qu’en 2022 au plus tard, plus aucune machine n’ait recours au perchloroéthylène. Les autres substances toxiques ayant une volatilité supérieure ou égale à celle du perchloroéthylène seront également interdites.
Malgré tout, si l’arrêté ministériel prévoit un calendrier précis des interdictions progressives et un dispositif d’aide financière pour aider la profession dans ces changements, il ne concerne que les pressings jouxtant des habitations ou commerces, et reste assez vague concernant les substituts possibles. Mais pas de panique ! Certains pressings ont déjà pris de l’avance en proposant des solutions de nettoyage alternatif, comme Sequoia qui utilise du Siloxane, un dérivé de silicone sans odeur composé de sable liquéfié. Et il n’y a pas que le nettoyage à sec dans la vie : en Allemagne, par exemple, plus de 25% des machines utilisent l’aquanettoyage, un procédé qui utilise simplement de l’eau et des produits lessiviels. Avec cette décision ministérielle, la France rejoint les pays pionniers tels que les Etats-Unis et le Danemark qui ont également décidé d’abandonner le recours au perchloroéthylène.