Alors que la préoccupation sur le lien entre santé et environnement n'en finit pas de monter, la majorité des pressings dans le monde, et tout particulièrement en Europe (90%) utilisent encore le nettoyage à sec à base de "perchlo" (perchloréthylène). Problème : ce solvant est toxique pour le foie, les reins et le système nerveux, son effet cancérogène est confirmé chez l’homme, il est persistant dans les nappes phréatiques (où finissent 70% des quantités utilisées) et s’accumule dans l’organisme. Dans l'Union européenne, ce solvant est d’ailleurs classé comme "nuisible à la santé" et "dangereux pour l'environnement". Du coup, certains pays ont déjà réagi : d'ici 2020, il sera par exemple retiré du marché américain. Et les alternatives se développent : pour éviter au client soucieux de sa santé de devoir "aérer" des vêtements de retour du pressing (comme le recommandent les experts, dont David Servan-Schreiber dans son livre "Anti-Cancer") certains reviennent au bon vieux nettoyage à l’eau, amélioré grâce aux solutions technologiques développées par des marques de machines comme Electrolux ou Miele, et à des détergents efficaces mais non agressifs. C’est ce que proposent en France, à des prix très compétitifs, des enseignes de pressing écologique qui se développent doucement comme Nature et Propreté (près de Lyon), Lav’Pro ou Aqualogia (en banlieue parisienne). Autre technologie nouvelle : le nettoyage au CO2 (ce dernier est utilisé sous forme liquide, par un procédé sans chaleur), une approche utilisée par exemple aux Etats-Unis par les enseignes alternatives Blue Sky (en Californie et dans l’Etat de Washington), Revolution Cleaners (dans le Colorado) ou Green Apple Cleaners (à New-York), dans un contexte où 80% des 30 000 pressings américains utilisent encore le "perchlo". Pour repérer les pressings verts près de chez soi, des sites Internet se sont même créés aux USA comme nodryclean.com ou igreenclean.org. Hélas rien de similaire n'existe pour le moment en France...