Après la société Bic en France, c'est une autre marque française, du groupe L'Oréal cette fois, qui vient d'annoncer un partenariat avec TerraCycle, jeune entreprise spécialisée dans la récupération des emballages et la fabrication de produits à partir de ces matériaux post-consommation. Garnier vient donc de lancer une collecte de grande envergure de ses déchets : des millions d'emballages usagés devraient être détournés des sites d'enfouissement par les deux partenaires, en commençant par les Etats-Unis et ensuite progressivement à l'échelle mondiale, sur deux ans. Un pas dans la bonne direction, quand on sait que les emballages de soins personnels et produits de beauté représentent un tiers de tous les déchets mis en décharge, rappelle la marque. Garnier s'appuiera pour cela, selon le principe qui a fait le succès de TerraCycle, sur des "brigades de soins personnels et de beauté" : des citoyens volontaires soutenus par la marque pour réaliser la récupération des emballages. Pour chaque déchet collecté, la marque s'engage à verser deux cents à un organisme de bienfaisance sélectionné par la "brigade". TerraCycle compte utiliser ces emballages usagés pour la construction de multiples terrains de jeux à travers les Etats-Unis. Garnier affirme être la première entreprise à fournir une telle solution globale pour ce type de produits, partout dans le monde. La filiale américaine, qui est à l’origine du programme, l’inscrit en tout cas clairement dans la lignée de ses dernières actions sur le marché américain : elle vient ainsi d’initier un programme de distribution de 100 000 dollars à des associations choisies en ligne par ses clients, et a lancé en mars Garnier Fructis Pure Clean, un shampooing et un après-shampooing présentés comme non-écotoxiques et à 92% biodégradables, sans silicone ni parabène ni colorant, le tout dans des flacons composés à 50% de PET, le plastique le plus recyclé, et à 50% de plastique recyclé issu des collectes post consommateurs... Une gamme qui pourrait peut-être permettre à la marque de remonter dans les classements de la base de données Skin Deep, réalisée par l'ONG Environmental Working Group's (EWG, où ses produits étaient jusqu'à présent plutôt mal évalués.