Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, a aujourd’hui lancé officiellement le label « Fleurs de France » au Marché International de Rungis. Mis en place par l’interprofession horticole Val’hor, ce label vise à distinguer les fleurs, arbres, plantes ou bulbes produits en France dans le respect de notre réglementation sociale et environnementale.
Rappelons que le marché mondial de la fleur notamment représente à lui seul le symbole inattendu de la mondialisation de notre économie : 85% des fleurs coupées vendues en France sont importées des Pays-Bas mais aussi de la Colombie ou du Kenya et voyagent majoritairement en avion. L’histoire de nos bouquets n’est pas toujours rose : dans les plantations des pays du Sud, les conditions de travail laissent à désirer et les travailleurs, en majorité des femmes, en plus d’être payées une misère, sont également exposées aux pesticides et produits chimiques allègrement utilisés dans cette industrie.
Alors que l’affichage de l’origine des fleurs vendues sur nos étals n’est toujours pas obligatoire en France, le label « Fleurs de France » aidera les consommateurs à faire leurs choix en connaissance de cause. En pratique, les horticulteurs et pépiniéristes français pourront apposer ce label aux bouquets dont 100% des fleurs aura été produit en France. Les arbres et arbustes dont 50% de la durée totale de production aura été réalisée dans l’Hexagone pourront également être labellisés « Fleurs de France ».
Les Echos rappellent que le déficit commercial de la filière horticole française était estimé en 2012 à 800 millions d’euros. Aujourd’hui, les 5000 entreprises horticoles présentes sur le territoire ne produisent que 15% des fleurs et plantes vendues et souffrent de la concurrence des pays du Sud. Avec le label « Fleurs de France », les professionnels tentent donc de réagir pour inverser la tendance.
Pour aller plus loin, consultez notre Fiche-produit consacrée aux fleurs