Fondateur de l’entreprise de téléphonie MSI, Mo Ibrahim, membre de la B Team aux côtés de Richard Branson, écrivait il y a quelques années à propos de la transparence radicale à laquelle aucune entreprise ne peut plus échapper à l’heure du digital : « si nous devons tous finir nus demain, autant avoir belle allure ! ». Une maxime qui visiblement n’a pas freiné dans son élan la marque de vodka suédoise Absolut, qui pour faire acte de transparence totale et montrer qu’elle n’a (absolument) rien à cacher, vient de sortir une campagne audacieuse et efficace mettant en scène, totalement nus (mais avec des flous judicieusement placés), une trentaine de salariés de tous niveaux (des opérateurs de sa distillerie jusqu’à sa PDG Anna Malmhake, en passant par le directeur de la marque, le directeur des affaires publiques, etc.)… et même un agriculteur partenaire !
Signée par ce slogan simple et efficace « La vodka qui n’a rien à cacher », la vidéo raconte l’engagement d’Absolut sur la traçabilité de ses ingrédients (locaux puisque tous sourcés à moins de 100km autour de son usine), la qualité de ses produits, mais aussi ses engagements développement durable (neutralité carbone, utilisation de biodiesel produit localement, économie circulaire avec un objectif zéro déchet à horizon 2020 et la réutilisation des déchets de production pour nourrir environ 300 000 porcs et vaches des environs, utilisation de 40% de verre recyclé pour les bouteilles, etc.). Avec au passage quelques clins d'oeil d'anthologie aux fondateur de la marque Lars Olsson Smith… et à l’un des cochons nourris avec les déchets de production ! Plus sérieusement cette campagne arrive au moment où Pernod Ricard, le groupe qui détient désormais Absolut, vient d’annoncer qu’il bannissait les pailles et les mélangeurs en plastique de ses activités, tout comme Bacardi, sur le même marché. Et cette vidéo d’Absolut vient à point nommé pour prouver que l’on peut faire acte de transparence sur ses engagements et sa performance en matière de développement durable sans pour autant devoir être rébarbatif - dans un genre différent, Heineken s’était déjà essayé à l’exercice en laissant carte blanche à un rappeur cependant que Starbucks a montré l’an dernier qu’on pouvait donner quelques chiffres-clefs tout en faisant vibrer la corde sensible…