Hausse du pétrole, crise, montée des attentes écologiques chez les consommateurs, impact du bonus-malus mis en place en France et de l’étiquette énergétique européenne… le marché de l’automobile est en pleine mutation. Pour preuve, le Mondial de l’Automobile, qui fermera ses portes ce week-end à Paris, est aussi vert qu’un champ de trèfles au printemps ! Tous les constructeurs, même les fabricants de voiture de sport comme Ferrari, lancent des labels maison sans grande originalité pour leurs modèles plus sobres (BlueMotion chez Volkswagen, BlueLion chez Peugeot, Bluetec chez Daimler,…) et annoncent des voitures écologiques révolutionnaires. Sur le Salon, ils rivalisent de prototypes visant à remettre en cause l’avance prise par Toyota, dont la Prius, sortie en 1997, a ouvert un marché qu’elle n’arrive plus à fournir (430 000 exemplaires vendus en 2007) et, dans une moindre mesure, celle de Honda, qui veut maintenant démocratiser les véhicules hybrides en mettant sur le marché, dès 2009, un modèle au prix d’un petit véhicule diesel. Lequel Honda a lancé il y a quelques jours un nouveau site web pédagogique, www.hybridespourtous.com, pour expliquer la technologie et les avantages réels des véhicules hybrides (sur la base des retours d’expérience de la Honda Civic Hybrid, vendue depuis 10 ans par la marque) : environnement, économies de carburant, avantages fiscaux, fiabilité, etc. Ceux qui ont raté le train des hybrides se consolent en annonçant qu’ils feront du tout-électrique, renouant en cela avec les projets automobiles de la fin du 19ième siècle… Et pendant ce temps, d’autres acteurs encore risquent de bousculer le modèle de la voiture individuelle appartenant à son propriétaire avec des propositions nouvelles - ainsi, Bertrand Delanoë a promis, pour fin 2009, 2000 voitures électriques en libre-service à Paris...