L'Institut Français de l'Environnement (IFEN) a sorti en décembre une nouvelle étude consacrée aux pratiques environnementales des Français, et aux petits gestes quotidiens qui alourdissent ou allègent, selon les cas, notre impact sur l'environnement. Bilan de l’année (les chiffres portent sur 2005) : des progrès… mais peut mieux faire si se décide à travailler ! Certes, plus de 70% des Français trient désormais le verre usagé (77% contre 64% en 1998), les piles (73% contre 24% en 1998) et même les emballages plastiques (71% contre 20% en 1998), tandis que 69% éteignent systématiquement la télévision plutôt que de la mettre en veille et que 63% se sont équipés d’un cabas à roulettes ou d’un panier pour faire leurs courses. Pas si mal… sauf que 15% d'entre nous seulement ont équipé une part importante de leurs luminaires avec des ampoules basse consommation, que 17% disent faire attention aux déchets générés par l'achat de certains produits suremballés, et que 21% seulement ont effectué au moins un achat dans le mois au rayon bio de leur supermarché ou dans un magasin bio.
L'étude aborde aussi de la situation économique des ménages sur leurs pratiques environnementales et conclut qu’un faible niveau d’études ou un revenu bas sont des critères défavorables à l’adoption de pratiques environnementales. Un résultat qui confirme et prolonge les études montrant que les "alter-consommateurs" appartiennent généralement aux classes les plus éduquées et aisées, même si les pratiques écologiques peuvent aussi être un facteur de réduction du coût de la vie comme le montre le site belge www.gagnez1000euros.be. Ainsi, 35 % des ouvriers déclarent entre 0 et 3 gestes concrets contre 25 % des ménages français. La fracture sociale se doublerait-elle d'une fracture écologique ?