Alors qu’en France les petits dragons en plastique et autres figurines made in China côtoient désormais le jus de pomme et le yaourt biologiques dans les menus pour enfants des deux leaders du fast-food que sont McDonald’s et Quick, les petits Américains du comté de Santa Clara, en Californie, ont du souci à se faire : pour lutter contre l’obésité (qui frappe un enfant sur quatre à Santa-Clara, soit un taux plus élevé que la moyenne nationale américaine de moins d'un enfant sur cinq), voici que les autorités (qui avaient déjà innové en rendant obligatoire l’affichage de l’apport calorique des plats il y a deux ans) ont décidé cette semaine d’interdire aux restaurants la vente de jouets avec les repas pour enfant ne répondant pas aux critères nutritionnels drastiques de l’Etat sur les quantités autorisées de calories (ainsi le Happy Meal de McDonald’s ne devra plus dépasser 485 calories) mais aussi de sel, de sucre et de graisse. Objectif avoué par les législateurs au Guardian : "casser le lien qui existe aujourd’hui entre la junk-food et les objets promotionnels pour enfants". Et de préciser : "à l’évidence, ce ne sont pas les jouets qui rendent les enfants obèses. Mais il n’est pas honnête, ni vis-à-vis des parents ni vis-à-vis des enfants eux-mêmes, d’utiliser l’attrait exercé par les jouets sur les enfants pour former leur goût dès le plus jeune âge et les enfermer si tôt dans un système alimentaire trop riche en sucre et en graisses." Et pour décourager efficacement ces techniques marketing un peu trop manipulatoires, les amendes pourraient aller jusqu'à 1 000 dollars (750 euros) pour chaque menu non-conforme vendu avec un jouet.