Quels sont les comportements, attentes et perceptions des habitants d’Europe du Nord sur la consommation de protéines ? C’est en substance la question posée par une enquête de grande ampleur menée en Finlande, Allemagne, Suède et en Grande-Bretagne dans le cadre du projet finlandais ScenoProt. Elle a pour objectif de déterminer dans quelle mesure ces consommateurs sont prêts à modifier leurs habitudes alimentaires pour intégrer davantage de protéines issues de sources durables dans un futur proche. Pour Antti Isokangas, interrogé par Food Navigator, même si la consommation de protéines issues de sources alternatives est en croissance, la sensibilisation des consommateurs sur les protéines végétales reste encore un enjeu de taille. Les résultats de ce sondage inédit révèlent notamment que les Finlandais sont les premiers à donner de l’importance à la consommation de protéines, comparés aux autres pays interrogés. Une tendance qui s’explique selon Antti Isokangas par la communication et la sensibilisation menées depuis de nombreuses années dans le pays par Valio, la plus grande marque de produits laitiers finlandaise. La Grande-Bretagne compte quant à elle la plus forte proportion de consommateurs végétariens alors que la Finlande a le taux le plus bas. Les anglais semblent vraisemblablement plus enclins à consommer davantage de protéines végétales ! Parmi les sources alternatives de protéines, les insectes sont de plus en plus mis en avant. Pourtant, l’enquête révèle que la moitié des consommateurs interrogés dans chacun des quatre pays sont réticents à l’idée d’en consommer. Au total, 13% des personnes interrogées déclarent en avoir déjà consommé au moins une fois, dont la moitié affirme qu’elle en mangerait de nouveau. Enfin, si les allemands sont les moins friands des plats végétariens, ce sont eux qui, étonnamment, considèrent le plus les légumes comme une source importante de protéines. Pour Antti Isokangas, au delà de ces habitudes de consommation, l’enquête révèle surtout qu’il y a un fort potentiel de marché pour les protéines végétales dans tous les pays interrogés. La sensibilisation et une bonne communication figurent comme les deux enjeux clés à développer pour changer le regard sur ce type de protéines. Isokangas explique d’ailleurs que « le marketing sur les protéines végétales devrait mettre en avant leurs bénéfices sans pour autant blâmer ceux qui consomment des produits carnés » tout en gardant à l’esprit que la santé, la commodité et le goût restent des éléments déterminants pour les consommateurs.